Rio, c'est l'insécurité et le contraste, c'est un monde aux couleurs vives et ternes à la fois. C'est Copacabana collé à la favela; le royaume du cerf-volant avec la plus belle vue sur l'océan. C'est le Taxi-Carioca qui règle les fréquences pour ne pas rater son feuilleton sur la télé collé à son volant, tout en slalomant comme Ayrton Senna. C'est le feu rouge qui devient invisible dès que la nuit tombe, le mini bus qui crie aux passants sa destination dans les favelas. Mais c'est aussi l'annonce du métro qui nous souhaite bom dia en mode non enregistré. C'est Ipanema et ses immeubles de l'époque coloniale, fermés par des grilles de sécurité et des aires de jeux pour enfants occupant tout un étage fermé à l'extérieur. C'est l'eau de coco avec une paille les pieds dans le sable, les jus d'acerola et d'avocat tous les matins, les mascottes et leur ruban rose. C'est Jobim ou Jorge Ben, c'est Pedra do Sal où la petite Afrique de Rio aime jouer, chanter et danser la Samba et le choro tous les lundis soirs. C'est l'ancien antiquaire Rio Scenarium et ses caipirinhas et son orchestre de Samba à Lapa, c'est Santa Teresa et son tramway ramené de Lisbonne.
Rio, c'est la lenteur du procédé mais le service du sourire! Le fleuve de Janvier est beau et laid en même temps...